Agence de Communication 


CORRESPONDANTE PRESSE HEBDO POUR LE PAYS

EXEMPLE : Roger Ducloiset et sa classe en 1958 à Perreux. © ANIKMONROE 

"1er octobre 1958, Roger Ducloiset prend le poste de directeur de l’« école de garçons ». Avec lui, parcourons ensemble cette période des sixties et retrouvons nos souvenirs, quelquefois oubliés ou méconnus par la génération actuelle.

Après avoir fait plusieurs remplacements à Urbise, Carnot, Mably, Crémeaux où il rencontre son épouse, Roger Ducloiset prend ses fonctions de directeur de l’école de garçons en octobre 1958. sa femme devient son adjointe. Ils sont logés à l’école. A l’époque, l’école publique de Perreux était sur deux sites : l’école dite « de filles » à l’emplacement actuel, dirigée par Mme Nouvel, accueillait les petits, l’école dite « de garçons » sur le site du champ de foire, actuelle salle des fêtes, accueillait les plus grands, mais la mixité a été établie en 1956 pendant le mandat du Colonel Henry Monroe.

Pourquoi une rentrée au 1er octobre ?

« Lorsque Jules Ferry a instauré l’école publique obligatoire, la population rurale avait besoin de petites mains dans les champs, jusqu’à fin septembre »

Comment se répartissaient les classes ?

Deux sur chaque site. Au champ de foire, le bas du bâtiment étaient divisé en quatre pièces. A la cantine, deux classes, une toute petite salle des fêtes. Le haut du bâtiment et la salle de l’Amicale étaient occupés par les familles Vaginay et Dupin. Ce bâtiment était probablement un pensionnat puisqu’il restait des lavabos grand format dans les couloirs. En 1968, une cinquième classe fut ouverte avec l’arrivée de Madame Coudour.

Comment les deux sites se sont-ils regroupés ?

Suite à une progression des effectifs, le maire, M. Delattre, fit construire en 1969-1970, un étage à l’école de filles. Pendant cette année toutes les classes se retrouvèrent donc au champ de foire. Nous avions deux classes au rez-de-chaussée et trois au premier étage. Lors du départ en retraite de Mme Nouvel, je pris la direction générale, seul homme d’une équipe de femmes, jusqu’à l’arrivée de M. Matray en 1984.

Qui aviez-vous comme élève ?

La majorité des enfants venaient du bourg, qui comprenait 527 habitants, avec de nombreux commerces : deux boulangeries, deux cafés, deux boucheries, une maison dite « internationale » à la place du coiffeur actuel, où se regroupaient toutes les nationalités du bassin méditerranéen. J’ai connu deux générations et fais 29 rentrées scolaires. J’étais invité pour les cérémonies et connaissais ainsi toutes les filiations.

D’autres travaux ?

Je fus conseiller municipal à partir de 1977, et avec Albert Glo, nous avons rétabli, la cantine avec Mme Carruesco, ouvert une garderie avec Mme Chevalier, et embauché une aide maternelle. Quant aux classes de certificat d’études, 1986 en fut la dernière promo. Il se passait à 14 ans, et comme beaucoup d’enfants partaient aux Étines poursuivre leurs études, il est donc tombé en désuétude ».

Les deux passions de Roger Ducloiset furent de donner aux enfants le goût du travail bien fait, et l’amour du village de Perreux car « plus on reste, plus on s’attache.» Il a reçu les Palmes Académiques en 1985.